

Souvent dans l’ombre du ski alpin et pâtissant parfois d’une image un peu vieillotte, le ski de fond est pourtant une discipline à la sportivité bien plus exigeante qu’il n’y parait. Dépoussiérons donc ce sport complet. En piste !
Le ski de fond existe depuis très longtemps et fut inventé et utilisé initialement comme mode de transport dans les pays scandinaves. Il a même permis la découverte de contrées lointaines, comme le Groenland. Aujourd’hui, qu’elle soit récréative ou sportive, sa pratique permet de s’adonner à un exercice physique réel, tout en profitant d’un cadre bien souvent très privilégié, tout comme les autres types de ski nordique, à l’image du ski de randonnée.
Les skis de fond sont des skis étroits et assez légers, sans carres, contrairement aux skis alpins. Ils sont équipés de petites fixations uniquement à l’avant, dans laquelle on vient glisser la languette qui se trouve à l’avant de sa chaussure.
Lorsque l’on est habitué au ski alpin et donc à se sentir bien fixé à son ski, cette sensation nouvelle d’avoir le talon libre est assez perturbante. Attention d’ailleurs à la chute en avant, particulièrement dans les descentes où les sensations sont décuplées en raison de cet équilibre précaire et déstabilisant.
Deux disciplines constituent le ski de fond :
Quelque que soit la discipline retenue, le ski de fond est un sport complet, qui sollicite l’ensemble du corps. Les bras et les abdominaux travaillent, via l’appui sur une paire de bâtons, pour aider à la progression, notamment en montée. L’une des clés pour être un bon fondeur est de bien gérer sa respiration et son endurance, car le ski de fond nécessite une puissance respiratoire très importante, comme le cyclisme ou l’aviron. Alors on n’oublie pas de souffler, sinon gare au point de côté !
Grands plateaux en fond de vallée ou en altitude, les sites de ski de fond sont souvent d’une grande beauté. En Tarentaise, les sites les plus emblématiques sont sans doute Pont Baudin à Peisey et Champagny le Haut, tous deux portes d’entrée du Parc de la Vanoise et rivalisant de naturel à l’état pur. Ils permettent de côtoyer forêts, petits ruisseaux, maisonnées d’alpages, grandes étendues et pourquoi pas glaciers, pour ravir le contemplatif qui sommeille en chacun de nous. Loin de l’agitation des remontées mécaniques, des pistes de ski alpin où la vitesse est de mise et la fréquentation parfois dense, c’est le silence et la quiétude qui interpellent quand on arrive sur ces zones nordiques, prêt à chausser. Le rapport à la montagne, à la nature en est quelque peu modifié. Alors pour vous aider à gérer l’effort à fournir et vous mettre un peu de baume au cœur, n’oubliez pas de lever le nez et de contempler ce qui vous entoure.
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